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 Texte sur la merde!

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3 participants
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joblo

joblo


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MessageSujet: Texte sur la merde!   Texte sur la merde! EmptyLun 20 Oct - 0:33

Le besoin d’éliminer se fait sentir par une ou deux flatulences. Je ne suis pas dégoûté par mes propres odeurs. La contraction de mes muscles abdominaux me chicane. Il n’est pas trop tôt pour aller déféquer dehors car ma maison n’est pas équipée de commodités. Aller dehors, c’est comme vaincre une inhibition. La merde n’est pas une chose à différer. Il faut toujours que mon cul merdoie pour montrer qu’il remplit bien sa fonction. Je n’éprouve que de la curiosité pour ce que la merde révèle. Chacun ses secrets, c’est bien naturel. Qui est au paradis ne sait pas que la merde existe. L’air matinal est favorable et j’emporte du papier imprimé pour me torcher. Cette lecture m’intéressera comme l’affamé sur du pain. Me distraira-t-elle de ce qui doit demeurer ma préoccupation essentielle ? Je cherche le meilleur endroit comme un frelon qui s’étourdit de sa ronde. Dans un quart d’heure, je n’en parlerai plus. J’ai aimé mes matières fécales dès que je les ai découvertes. Quand je chie, j’ignore le désœuvrement qui rend les heures si longues. J’ai la merde molle quand elle touche au terme de son voyage. La plupart de mes crottes se produisent par accident. La défécation doit être lente, sinon elle produit des monstres. À même le sol, je délimite à la craie le futur emplacement. Dans ce carré magique, je passerais inaperçu parmi les hommes. Je n’éprouve plus cette sorte de gêne d’être vu des miens quand je suis occupé à soulager mes entrailles. Mon petit coin ne connaît pas toutes les apparences du cabinet moderne, éclatant et aseptisé. Si la réincarnation existe, j’aimerais revenir en toilettes pour dames. Mon lieu d’aisances est fait d’un petit édicule de pierres et de branchages plus ou moins bien assemblés, capable d’abriter de possibles intempéries. J’y ajouterai un rince-doigts comme dans les restaurants de crustacés. La porte la mieux fermée est celle qu’on peut laisser ouverte. Je calcule avec volupté combien de secondes il me reste avant de commencer pour de bon. Je suis si lamentable dans cette position qu’on pourrait me faire l’aumône. Je sens d’où vient le vent en mouillant mon doigt. Le largage de la fiente de moineaux se fait souvent en plein vol et je bouge à peine pour ne pas les effrayer, eux qui cherchent leur pâture jusque sous l’ourlet de mon pantalon baissé. Arrive la grosse commission ; je confesse mon soulagement. En voilà une, lourde, toute spiralée, elle a le ventre empesé et une odeur forte de fenouil qui saisit aux narines. Le nez est le pont entre la merde et l’esprit. L’odorat gêne les hommes pour comprendre la merde. Il ne faut pas dédaigner une merde qui s’offre, même si elle tarde à venir. J’écarte mon pantalon pour me donner un peu d’air. Heureusement, je ne me vois pas de dos. je lance un juron quand je reconnaîs la silhouette d’une crotte déjà familière. Pas d’esprit qui ne l’ait imaginé moins puante. Une selle va au bout de ses forces pour s’éjecter la plus grosse possible : son rêve secret est de devenir une énorme merde. Mon cul subit des influences qui doivent se rattacher aux mouvements des astres. Je pense que notre soumission à l’instinct, au rythme de la vie organique, nous ferait découvrir des vérités. Dans un caca épais, mon nez y cueille des odeurs de bonne cuisine. Je me demande si, en matière d’excrément, le Diable n’est pas plus généreux que le bon Dieu. Je pressens la douceur de la chose venir, toujours désirée, jamais saisie. On peut lire sur une boîte de fromage : «45 % de matière grasse» ; sur les couvertures des romans, on devrait lire : «0 % de matière fécale». Les romanciers font preuve d’un conformisme et d’une autocensure effarante en matière de caca. Jusqu’ici, j’ai appris à respecter le secret de mes crottes que ne doutais pas d’avoir percé. Par exemple, quand la pisse déferle, la merde se précipite. «L’amour merdique est peut-être le sentiment le plus élevé du don», dit-il. Avec une crotte qui vient, il ne sert à rien de se défiler. Dans un coin humide, il fait toujours bon s’y accroupir. Les enfants adorent chier même s’ils ont des tas de choses à faire. Une mouche se blottit sur mon postérieur, elle tient dans ses pattes une nourriture qu’elle élève en l’air d’une façon tout humaine. Une mouche s’essuie toujours les mains avant de passer à table. Je suis immobile depuis un long moment et rien n’indique que je suis las de ma concentration. Ce n’est pas en vain que je m’obstine. Au moindre mouvement du rectum, j’ai l’impression de soulever un monde. En voilà une autre, cireuse, au goût d’orange avariée, qui tombe comme un corps inerte. Tout est fini pour celle-là. Étant végétarien, je chie plutôt verdâtre. Pour moi, la merde c’est comme une boîte de chocolats : je ne sais jamais sur quoi je vais tomber. À choisir, mieux vaut piétiner une bouse que de battre des ailes. L’homme est une intelligence desservie par sa merde. Ma main caresse le dos soyeux d’un chien qui s’est approché. Il me fixe avec insistance pendant que je propulse une crotte pantelante que le chien se met à renifler. Le nourrir, serait le laisser venir chier sur mon perron. Au-dessus de la merde, il y a la pensée ; au-dessus de la pensée, il y a la merde idéalisée. Pourquoi n’en sent-on vraiment le poids qu’après la délivrance ? En matière d’excrément, il ne faut jamais offrir ni conseils ni solutions, seulement du papier au moment opportun. J’inventorie ce que j’abandonne : trois merdes dont la flagrance rappelle la charogne de punaises écrasées. Le grand ennemi de la merde, c’est le bon goût. J’enferme mon trophée dans un bocal étiquetté, car une merde ne tombe jamais en plein dans la bouche. Je rangerai le bocal parmi d’autres au congélateur. Quand on a goûté ses fèces, on ne peut plus manger sans sel.
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Petou

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MessageSujet: Re: Texte sur la merde!   Texte sur la merde! EmptyJeu 23 Oct - 16:17

Wow c'est un beau roman d'amour...
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Numero8
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MessageSujet: Re: Texte sur la merde!   Texte sur la merde! EmptyMer 19 Nov - 16:50

Petou a écrit:
Wow c'est un beau roman d'amour...

nahhh c'est de la merde!
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